A-t-il donc trouvé la pierre philosophale ? Si oui, tu peux m’en briser la tête, je te pardonnerai.
Non, seigneur, mais je sais couper les cheveux et raser.
Ne serais-tu pas un vieux coiffeur ?
Hélas, je suis trop jeune.
Jeune ? Alors je vais t’acheter, et si tu te montres habile je te marierai à dame Vanité !
Je vous servirai.
En m’apprenant quelque méchant tour. Et sous prétexte de me raser, si tu me coupais la gorge pour me voler ? Te portes-tu bien ?
Tout à fait bien.
Tant pis ! Je voudrais un esclave malade pour économiser sur la nourriture. Avec toi une pièce de bœuf par jour n’y suffirait pas. Montrez-moi un gaillard plus maigre.
En voici un. Comment le trouvez-vous ?
Où es-tu né ?
En Thrace, d’où l’on m’a transporté en Arabie.
Tu fais mon affaire. Cent livres ? Je le prends. Voici l’argent.
En ce cas, marquez-le et emportez-le.
Adieu. Viens, coquin, tu m’appartiens. (À Lodowick). Quant au diamant, vous l’aurez. Je vous en prie, seigneur, venez chez moi et je mettrai tout à votre disposition.
Que peuvent combiner le Juif et Lodowick ? J’ai bien peur que la belle Abigaïl soit en cause.
Voici venir Don Mathias, séparons-nous.