Alors, que les riches paient pour ceux-là.
Les étrangers n’ont rien à voir avec votre tribut !
C’est parmi nous qu’ils ont acquis leurs richesses. En ce cas, la justice veut qu’ils concourent au tribut !
Dans les mêmes proportions que vous autres ?
Non, Juif, comme des infidèles. C’est-à-dire que nous proportionnerons vos taxes à la patience que nous avons mise à vous supporter, vous, haïssables et maudits du ciel. Lisez les articles de nos décrets.
« Primo, le tribut dû aux Turcs sera levé parmi les Juifs, et chacun d’entre, eux devra verser la moitié de ce qu’il possède. »
La moitié de ce qu’il possède ? (À part) J’espère qu’il ne s’agit pas de moi !
Continuez.
« Secundo, celui qui s’y refuserait sera immédiatement baptisé. »
Baptisé ! Que résoudre ?
« Ensuite, dépouillé de tous ses biens. »
Seigneur, nous abandonnons notre moitié.
Oh coquins, vous n’êtes donc pas nés juifs ? Est-il possible que vous soyez assez lâches pour abandonner vos biens à leur choix ?
Barabas, veux-tu être baptisé ?
Non, je ne me convertirai pas.
Alors, paie ta moitié.
Pesez les conséquences d’une pareille détermination. La moitié de mes biens représente la richesse d’une ville ! Cela ne se gagne pas si facilement et ne se partage pas si volontiers !