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qui a succédé à la Société de la vallée du Mississipi, puis la Société de Californie, de la Floride, de la Géorgie, de l’Illinois, de l’Indiana, de l’Iowa, du Michigan, de l’Ohio. En somme, on compte soixante-cinq Sociétés principales ayant des ramifications multiples, et trente-huit publications spéciales à l’agriculture ou à l’horticulture. Des aima ni ; hs spéciaux donnent les noms des principaux fleuristes, horticulteurs, grainiers et pépiniéristes : leur nombre s’élève à plus de dix mille.

Les États-Unis, il y a quelque tr ; nie ans, avaient recours à nous et à la Belgique pour l’importation des arbres fruitiers ; aujourd’hui, ils ont obtenu, par les semis, des raisins et des fruits de tous genres adaptés à leur sol et à leur climat ; ils nous envoient à leur tour quelques-uns de leurs grains qui, comme les pèches Amsden et Alexander, sont venus enrichir nos collections. La production fruitière est si abondante dans quelques États qu’on a recours à la dessiccation sur une grande échelle pour l’exportation ; quelques-uns de leurs fruits de conserve viennent déjà lutter à prix égal sur nos marchés et il est hors de doute que, dans un temps donné, quand les procédés de vinification seront mieux connus, les vins de la Californie, du Missouri et de l’Ohio feront une sérieuse concurrence aux nôtres sur les marchés du nouveau monde.


GRANDE-BRETAGNE

Lorsqu’on étudie l’état de l’enseignement agricole en Europe et qu’on arrive à l’Angleterre, ce qui frappe surtout, c’est l’absence de ministres de l’Agriculture, c’est-à-dire du contrôle ou des subventions du Gouvernement dans les Instituts agricoles, les dépôts d’étalons et les écoles forestières ou horticoles[1].

  1. Report of the Royal commissioners on technical instruction. Blue Book. London, 1884. — The Horticultural Directory for 1886.