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Il ne touchera pas à la Cour des comptes, qu’il regarde comme une institution ingénue. Il se réjouit de la régularité de la perception des deniers publics et des merveilles de la comptabilité.
Il abroge les lois qui garantissent l’équilibre des budgets, le contrôle et la limitation des dépenses.


vingtième dialogue. — Continuation du même sujet 
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Que les budgets ne sont que des cadres élastiques qui doivent s’étendre à volonté. Le vote législatif n’est au fond qu’une homologation pure et simple.
De l’art de présenter le budget, de grouper les chiffres. Importance de la distinction entre le budget ordinaire et le budget extraordinaire. Artifices pour masquer les dépenses et le déficit. Que le formalisme financier doit être impénétrable.
Des Emprunts. Montesquieu explique que l’amortissement est un obstacle indirect à la dépense. Machiavel n’amortira pas ; raisons qu’il en donne.
Que l’administration des finances est en grande partie une affaire de presse. Parti qu’on peut tirer des comptes-rendus et des rapports officiels.
Phrases, formules et procédés de langage, promesses, espérances dont on doit user soit pour donner de la confiance aux contribuables, soit pour préparer à l’avance un déficit, soit pour l’atténuer quand il est produit.
Que parfois il faut avouer hardiment qu’on s’est trop engagé et annoncer de sévères résolutions d’économie. Parti que l’on tire de ces déclarations.


vingt et unième dialogue. — Des Emprunts (suite) 
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Machiavel fait l’apologie des emprunts. Nouveaux procédés d’emprunt par les États. Souscriptions publiques.
Autres moyens de se procurer des fonds. Bons du trésor. Prêts par les banques publiques, par les provinces et par les villes. Mobilisation en rentes des biens des communes et des établissements publics. Vente des domaines nationaux.
Institutions de crédit et de prévoyance. Sont un moyen de disposer de toute la fortune publique et de lier le sort des citoyens au maintien du pouvoir établi.