s’impose invinciblement, car, quoi que vous ayez dit sur la stérilité des victoires, la force n’abdique jamais ses droits. On simule des guerres d’idées, on fait étalage de désintéressement et, un beau jour, on finit très-bien par s’emparer d’une province que l’on convoite et par imposer un tribut de guerre aux vaincus.
Mais, permettez, dans ce système-là on fait parfaitement bien d’en agir ainsi, si on le peut ; sans cela, le métier militaire serait par trop niais.
À la bonne heure ! vous voyez que nos idées commencent à se rapprocher un peu.
Oui, comme l’Atlas et le Taurus. Voyons les autres grandes choses de votre règne.
Je ne dédaigne pas autant que vous paraissez le croire un parallèle avec Louis XIV. J’aurais plus d’un trait avec ce monarque ; comme lui je ferais des constructions gigantesques ; cependant, sous ce rapport, mon ambition irait bien plus loin que la sienne et que celle des plus fameux potentats ; je voudrais montrer au peuple que les monuments dont la construction exigeait autrefois des siècles, je les rebâtis, moi, en quelques années. Les palais des rois mes prédécesseurs tomberaient sous le marteau des démolisseurs pour se relever