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ments officiels de toutes les façons ? Que de ressources ces communications publiques ne donnent-elles pas au souverain, quand il est entouré d’hommes habiles ! Je veux que mon ministre des finances parle la langue des chiffres avec une admirable clarté et que son style littéraire, d’ailleurs, soit d’une pureté irréprochable.

Il est bon de répéter sans cesse ce qui est vrai, c’est que « la gestion des deniers publics se fait actuellement à la lumière du jour. »

Cette proposition incontestable doit être présentée sous mille formes ; je veux qu’on écrive des phrases comme celle-ci :

« Notre système de comptabilité, fruit d’une longue expérience, se distingue par la clarté et la certitude de ses procédés. Il met obstacle aux abus et ne donne à personne, depuis le dernier des fonctionnaires jusqu’au chef de l’État lui-même, le moyen de détourner la somme la plus minime de sa destination, ou d’en faire un emploi irrégulier. »

On tiendrait votre langage : comment faire mieux ? et l’on dirait :

« L’excellence du système financier repose sur deux bases : contrôle et publicité. Le contrôle qui empêche qu’un seul denier puisse sortir des mains des contribuables pour entrer dans les caisses publiques, passer d’une caisse à une autre caisse, et en sortir pour aller entre les