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REGNAULT
DE SAINT-JEAN-D’ANGELY.



PE mausolée, qui fixe d’abord l’attention, et qui, par sa haute dimension et le lieu élevé où il est situé, semble dominer ceux qui l’entourent, est en effet un des plus remarquables du cimetière de Mont-Louis, et est destine à conserver le souvenir d’un homme qui n’occupa pas un poste moins élevé sur le grand théâtre du monde, où la fortune le combla d’honneurs, de richesses et de dignités, mais qui lui réservait un cruel revers.

Son tombeau consiste en une partie principale de forme carrée, solidement construite en pierre, couronnée d’une simple corniche, et qui sert de piédestal à un cénotaphe de marbre blanc, surmonté d’une urne cinéraire : on y lit en gros caractères de bronze en relief :

REGNAULT
DE
S.-JEAN-DANGELY.


Et au-dessous, sur un marbre noir qui parait en fermer l’entrée, le quatrain suivant :

français, de son dernier soupir
il a salué la patrie :
un même jour a vu finir
ses maux, son exil et sa vie.


Ces deux inscriptions sont répétées aussi sur la face postérieure du monument.

Sur le dé du cénotaphe est gravé en lettres d’or :


né a saint-fargeau, département de l’offre 2 novemb. 1760
nommé a l’assemblée constituante en 1789
arrêté a douai en 1793
mis hors la loi en 1794
nommé conseiller d’état, section de l’intérieur 2 décemb. 1799
président de la section de l’intérieur 14 sept. 1802
membre de l’institut, classe de la langue et de la littér. 28 janv. 1803
grand procureur général près la haute cour 6 juillet 1804