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mémoire sur l’atlantide

faciliter la communication entre ces deux immenses contrées, telles que les Bermudes, reste d’une île plus grande, déchirée par les flots et les tempêtes, telles que les îles qu’indiquent les vigies, les bancs, les bas-fonds si nombreux entre l’Amérique et les Açores. D’ailleurs les usages de plusieurs peuples du nouveau continent offrent dans nombre de points une grande ressemblance avec les usages et les coutumes que nous avons mentionnés chez les Guanches et avec ceux des Égyptiens, tels que les embaumements, les hiéroglyphes, les signes astronomiques[1]. Cette ressemblance a frappé les savants et les voyageurs. Mais pour ceux qui refusent d’admettre l’antique existence de notre Atlantide, cette ressemblance est une énigme presque inexplicable.

Nous ne pourrons nier que des peuplades asiatiques aient émigré en Amérique et y aient apporté leurs arts et leurs usages ; mais elles ont dû y trouver déjà les Atlantes établis. C’est sans doute à ceux-ci qu’on doit attribuer les magnifiques édifices de Palenque, d’un style tout différent de celui des autres monuments de l’Amérique, édifices d’une si colossale architecture, et où l’on voit sculptés le lotus du Nil, le scarabée de l’Égypte, son thau et sa croix mystérieuse. Portons aussi notre attention sur cette terminaison assez singulière des noms de villes et de lieux au Mexique, terminaison qui semble rappeler le nom des Atlantes : Aqualatlan, Hulatlan, Cacatlan, Noatlan, Matatlan, Zocotlan, Copotlan, et tant d’autres.

Voilà ce que j’ai pu recueillir sur l’histoire des Atlantes. Remarquons, en terminant ce chapitre, que l’histoire de ce peuple lève une partie du voile qui couvre plusieurs grands évènements des temps anciens, et explique plusieurs points obscurs de la mythologie des Grecs.

  1. Garli : Lettres américaines, tome I, p. 368. — Oviedo