Page:Jolibois - Dissertation sur l’Atlantide.djvu/129

Cette page a été validée par deux contributeurs.
113
du pays des dombes

fluence sur presque toutes les nations de l’Italie qui devinrent leurs alliées ou leurs tributaires.

Les Ombriens eurent une guerre à soutenir contre les Pelasges, peuple venu d’un pays au-delà de la mer, que Denys d’Halicarnasse prétend être la Grèce, mais que nous avons des raisons de croire être un reste de ce peuple célèbre qui occupait la mystérieuse Atlantide. Ceux-ci eurent quelque succès contre les Ombriens et prirent sur eux par surprise la ville forte de Cortone[1].

Les Ombriens eurent aussi de grands démêlés avec les Sabins et affaiblirent beaucoup cette nation. C’est Strabon[2] qui l’assure. Cependant plusieurs auteurs font des Sabins un peuple gaulois et d’origine ombrienne. Mais des intérêts particuliers ont pu procurer cette division entre ces deux peuples, et rompre les liens qui auraient dû toujours exister entre eux.

Les Ambarres ou Ombriens avaient les qualités et les défauts des nations gauloises. « Ce peuple était brave et impétueux, dit Nicolas Damascène[3], le seul auteur qui nous ait donné quelques détails particuliers sur ce peuple ancien, mais il était facile à rebuter : il pensait qu’il était honteux de vivre subjugué, et que, dans toute guerre, l’homme de cœur doit choisir une de ces deux chances, vaincre ou mourir. » Aussi, les Ambarres étaient-ils dignes du nom significatif et honorable que les autres Gaulois leur avaient donné. Le même auteur déjà cité remarque comme subsistant parmi eux un usage que nous croyons peut-être à tort avoir été importé dans nos contrées par les nations du nord : le duel judiciaire.

  1. Denys d’Halicarnasse, livre I, ch. 20.
  2. Livre V.
  3. Histoire universelle, publiée par Henri de Valois.