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III


Je ne trouverai pas de difficulté, je présume, à persuader à ceux qui m’ont suivi sur la question de l’égalité de la femme avec l’homme dans la famille, que ce principe d’égalité complète entraîne une autre conséquence, l’admissibilité des femmes aux fonctions et aux occupations qui, jusqu’ici, ont fait le privilège exclusif du sexe fort. Je crois que, si on les frappe encore d’incapacité pour ces occupations, c’est pour les maintenir dans le même état de subordination au sein de la famille, parce que les hommes ne peuvent pas encore se résigner à vivre avec des égaux. Sans cela, je pense, presque tout le monde dans l’état actuel de l’opinion en politique et en économie politique reconnaîtrait qu’il est injuste d’exclure la moitié de la race humaine du plus grand nombre des occupations lucratives, et de presque toutes les fonctions élevées, et de décréter, ou bien que dès leur naissance les femmes ne sont pas et