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CHAPITRE III

L’AMOUR — OXFORD — TURNER


Il était naturel que ce jeune poète romantique de dix-sept ans devint amoureux. En 1836, M. Domecq conduisit ses quatre filles en Angleterre pour faire un séjour chez les Ruskin à Herne Hill. Les jeunes filles qui fréquentaient la meilleure société de Paris, entrèrent toutes plus tard dans des familles titrées. John tomba éperdument amoureux d’Adèle, l’aînée, âgée alors de quinze ans, gaie, élégante et jolie. Il nous a lui-même conté toute l’histoire avec infiniment de grâce et de sentiment. Ces belles jeunes filles furent comme une apparition féerique aux yeux de notre jeune homme fruste et comme élevé dans un couvent ; en peu de jours il ne fut plus qu’un tas de cendres blanches. « Mais ce mercredi des cendres dura quatre ans » et assombrit toute sa jeunesse.

Clotilde, dit-il, comme ses sœurs l’appelaient,