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mieux appropriée à ce que permet de voir l’œil humain dans une position donnée.

Vers le même temps, Ruskin adressa à une jeune dame un long travail sur « Les Avantages comparés de l’étude de la musique et de la peinture ». Il place en première ligne la peinture comme moyen d’éducation, mais il reconnaît que la musique excite plus puissamment l’émotion ; il ajoute cette remarque curieuse que ce pouvoir émotif est en proportion inverse de l’art déployé.

Une preuve bien remarquable de l’effet produit sur l’opinion publique par le jeune critique et cela, dès ses premiers essais, devint évidente lorsque le comité d’Edimbourg s’occupa du monument de W. Scott. Un écrivain de l’Architectural Magazine voulut connaître l’opinion de « Kata Phusin », en raison de son autorité. Mis ainsi en demeure, « Kata Phusin » répliqua dans le Magazine de janvier 1839 par un article intitulé : Convient-il que les ouvrages d’art soient mis en harmonie avec la sublimité de la nature et quel est l’emplacement le mieux approprié pour l’érection à Edimbourg d’un monument à W. Scott ? » Après beaucoup d’études, il se prononce pour une colossale statue placée sur les Salisbury Crags. Le comité n’adopta pas ces vues et peut-être bien que « Auld Reakie » en fut plutôt satisfaite.

Pendant cette controverse, Loudon, l’éditeur,