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différentes nations de l’Europe considérée sous le rapport des paysages, de la nature et du caractère national. » Il écrivait plus tard : « Je n’aurais pu indiquer en moins de mots ou en termes plus compréhensifs ce qui devait être le programme de la moitié de ma vie future, tandis que le pseudonyme que j’adoptai « Kata Phusin » indiquait clairement le tour d’esprit dans lequel je devais plus tard traiter ce sujet comme tous les autres ». Les essais étaient en effet signés « Kata Phusin », et il ajoute que « ces essais de jeunesse, bien que gâtés par leur ton prétentieux et leur objet superficiel, sont tout à fait en rapport avec le but poursuivi ». Ils renfermaient bon nombre d’allusions classiques et on les attribua à un « agrégé » d’Oxford.

L’année suivante (1838) le vit engagé dans une controverse sur « La convergence des perpendiculaires » en peinture ; il écrivit là-dessus cinq essais en réponse à M. Parsey. Celui-ci avait essayé de renverser à l’aide de l’optique tout le système conventionnel de perspective. « Kata Phusin » répliqua que, dans la pratique, le champ de la vision, en peinture, était si limité que les erreurs géométriques pouvaient être négligées. Les connaissances en optique du jeune Ruskin n’étaient pas suffisantes pour lui faire saisir toute la vérité, mais il avait raison en défendant la pratique courante comme