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versitaires. Dans son premier essai, il fut battu par le Doyen Stanley ; mais en 1839, il remporta le prix avec « Salsette et Elephanta ». Cette pièce qui peut être rangée parmi les meilleures de ce concours, est une imitation presque servile des anciens vers de ce genre :

« Voici le soir, et sur la face du jour qui décline,
Comme des sourires rapides, les dernières lueurs d’un soleil d’été jouent et s’envolent ;
En vibrations lumineuses, moins vues que senties,
Elles se fondent dans le ciel et disparaissent derrière les montagnes. »

Et il continue longtemps sur le même ton qui s’accorde parfaitement avec le programme d’un concours de poésie que Goldwin Smith donnait, dit-on, à un ami sur ce sujet : « Les Stuarts — Les Stuarts ne seront jamais restaurés. — Les juifs le seront — Salem ! » Les autres pièces écrites pendant la période d’Oxford, quelques-unes même publiées en leur temps, sont tout simplement dans la bonne moyenne de ces sortes de poésies ; composées à un âge où beaucoup d’hommes cultivés en ont produit d’aussi bonnes, elles ne présentent dès lors aucun intérêt. Elles sont gracieuses, correctes, mélodieuses, mais elles ne nous émeuvent pas, elles ont peu d’originalité et ne produisent sur nous qu’une faible impression. Ce ne sont