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CHAPITRE II

PREMIERS ESSAIS LITTÉRAIRES


Le moment est venu de parler de certains ouvrages du jeune Ruskin antérieurs à l’apparition en 1843 (il avait alors vingt-quatre ans) du premier volume des Modern Painters. En prose ou en vers, on peut presque dire qu’il écrivait depuis qu’il avait quitté la nursery. Ses premières poésies surpassent par le mérite comme par le nombre ses premières œuvres en prose et, comme il cessa d’écrire des vers après Oxford, il convient donc de parler d’abord de sa poésie. Poète, il ne le fut jamais dans le sens véritable et élevé d’un Shelley, d’un Tennyson, d’un Arnold. Dans les deux volumes qui contiennent ses morceaux choisis et où nous pouvons compter quelque quatorze milliers de vers, il serait difficile de trouver un seul poème, peut-être même une seule stance, qui dépassât le talent d’un poète de second ordre. La plu-