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fois, surtout quand il jongle avec les textes et les mots de l’Écriture, qu’il dépasse les bornes de la saine raison.

Ne nous arrêtons pas à la lettre LXXXII (septembre 1877) qui s’ouvre par une allusion au Baily’s Magazine, par une histoire de courses avec une autre sur son chat, passe de là à Fielding « un romancier des plus moraux », supérieur à tous les modernes depuis Scott, ensuite à la question de la peine capitale avec une longue citation de quatre pages des Doriens de Müller, à propos de la joyeuse pendaison, assaisonnée de bière forte, d’un voleur de grand chemin au temps de George III. Puis, c’est « du philanthrope moderne de l’École de Negatory » qu’il s’agit. Manchester ne produit ni art, ni littérature mais a entrepris « de voler les eaux de Thirlmere et les nuages de Helvellyn » pour les vendre à bénéfice ; ce qui mériterait non pas que le lac de Thirlmere soit conduit aux portes de Manchester, mais que Manchester et sa Corporation soient précipitées au fond du lac. Il aimerait aussi détruire la Ville Nouvelle à Edimbourg et la cité de New-York. Et ce n’était point la pure plaisanterie, car les collines et les vallées de l’Angleterre « sont les vrais temples de Dieu et leurs eaux et leurs nuées sont plus saintes que la rosée baptismale et que l’encens de l’autel ». Les malandrins de Manchester devraient songer et ces lois de Platon qui