John Ruskin, bien que né à Londres, était un Écossais d’Écosse, son père et sa mère étant l’un et l’autre les petits-enfants d’un certain John Ruskin d’Édimbourg. Ses parents, ainsi que lui-même, passèrent la plus grande partie de leur enfance en Écosse, où il avait de nombreux cousins écossais, et où il épousa plus tard une Écossaise. Il parlait avec l’accent des Lowlands et la tendance dominante de son esprit était un mystérieux amalgame de John Knox, de Carlyle et de Walter Scott.
Bien que l’auteur des Prœterita nous assure qu’il ne sait à peu près rien de ses ancêtres, bien qu’il s’étende avec délices et peut-être avec une candeur quelque peu affectée, sur sa famille modeste, mais honorable, l’une des branches venant d’un tanneur de Perth, l’autre d’un aubergiste de Croydon, la curiosité de ses amis et de ses parents a cependant découvert à ce « Cavalier » socialiste une très « honorable » descendance. Sa grand’mère paternelle descendait des Adairs du South Galloway, race que l’on prétend d’origine gaélique, — Vikings, mélange d’un sang celte et scandinave, — et des Agnews, branche normande établie dans le Galloway Sud. John Adair, Laird de Little Genoch, épousa Mary Agnew, proche parente du soldat fameux, Sir Andrew Agnew de Lochnaw, shériff héréditaire du Galloway et le héros de Dettingen. Leur fils, le capitaine Thomas Adair, de