Dieu, qui nous donnait des marques si visibles de sa providence.
CHAPITRE XXI
Un matin, peu de jours après le commencement des pluies, m’étant réveillé plus tôt qu’à l’ordinaire et ne voulant point me lever de peur de troubler le sommeil de ma famille, je m’occupai à faire mentalement le compte exact du temps que nous avions déjà passé dans l’île ; je trouvai, à ma grande surprise, qu’il y aurait juste un an le lendemain. Plein de gratitude envers le Seigneur, je le remerciai des grâces dont il lui avait plu de nous combler pendant ce temps, et je résolus de célébrer d’une manière solennelle l’anniversaire de notre délivrance.
Quand mes enfants furent debout, je les fis travailler plus que de coutume pour établir un ordre parfait dans la maison, et terminer le jour même quelques travaux commencés depuis plus d’une semaine. Après le repas du soir, je parlai ainsi à ma famille :
« Mes chers amis, c’est demain l’anniversaire de notre délivrance ; préparez-vous donc à célébrer ce jour d’une manière solennelle ; que votre mise soit aussi soignée que possible, comme pour un beau dimanche.
jack. — Pourquoi donc, papa, parlez-vous de délivrance ? qui est-ce qui a été délivré ?