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le robinson suisse.


Arrivés à notre château, nous fîmes un repas délicieux avec la chair de l’iguane ; les chiens mangèrent le crabe, dont la chair nous sembla trop dure et trop coriace. Ensuite chacun se coucha.




CHAPITRE XI

Le tétras ou coq de bruyère. — Nouvelle excursion. — Le myrica cerifera. — La colonie d’oiseaux. — Le nid merveilleux. — Le perroquet nouveau. — Quelques mots sur les fourmis. — Les fourmis céphalotes. — Le fourmilier. — Le fourmi-lion. Le caoutchouc. — Les larves comestibles. — Comment les Hottentots font le beurre. — Le charronnage. — Nous plantons des arbres. — Je fais sauter la carcasse du navire.


J’avais laissé une partie de notre vaisselle de calebasses dans le bois. Je résolus d’aller la chercher dès le lendemain. Mon projet était de pousser mon excursion plus loin : je n’en dis rien à ma femme. Je voulais me faire accompagner de Fritz seulement, que j’emmenais de préférence, comme étant plus fort et plus courageux que ses frères. Il fallut remettre à plus tard l’exécution de ce dessein : mon petit François fut pris d’une fièvre qui dura près d’un jour et le mit en danger ; ce fut ensuite le tour de Jack, puis de ma femme, enfin d’Ernest ; heureusement que nous ne fûmes pas tous malades à la fois.

Après notre rétablissement complet, Fritz et moi nous partîmes, accompagnés de Turc, et poussant l’âne devant nous. Arrivés près des chênes sous lesquels nous avions trouvé, quelques jours auparavant, des glands si délicieux, nous vîmes des oiseaux au plumage varié de mille couleurs. Je permis à Fritz de tirer un ou deux coups de fusil, afin d’abattre plusieurs de ces oiseaux, qu’il voulait examiner de