peu riche, avec peu d’habitants. Il possède à lui seul plus de la moitié des bois que renferme le territoire. Ses deux plus belles forêts sont la forêt de Trélon, près d’Avesnes, et la forêt de Mormal (V. p. 30), près de Landrecies. C’est dans son canton le plus méridional, le canton de Trélon, que se dresse le sommet culminant du Nord, le bois de Saint-Hubert, qui atteint 266 mètres. Il faudrait donc quadrupler la hauteur du beffroi de Dunkerque, et ajouter encore 26 mètres, pour bâtir sur le bord de la mer un belvédère aussi élevé que la colline de Saint-Hubert : celle-ci touche tout à fait à la Belgique ; Anor en est le village le plus voisin.
Au sud de la Flandre, à l’ouest des Ardennes, les collines de l’arrondissement de Cambrai, hautes généralement de 100 à 150 mètres, vont se réunir au plateau de l’Artois et de la Picardie.
III. — Rivières et canaux.
hydrographie fluviale. — Le département du Nord se divise en plusieurs bassins ; en d’autres termes, ses eaux se versent dans des fleuves qui les mènent à la mer par des voies différentes : ainsi les eaux de la commune d’Anor vont passer devant les quais de Rouen et tomber dans la Manche ; celles de Fourmies, commune voisine, vont passer devant Liège, et s’engloutissent dans la mer du Nord.
Les bassins qui se partagent le Nord sont, par ordre d’importance : le bassin de l’Escaut, celui de la Meuse, celui de l’Yser, celui de l’Aa, celui de la Seine. Les quatre premiers portent leurs eaux à la mer du Nord, le dernier les porte à la Manche.
Le bassin de l’Escaut embrasse plus des deux tiers du département ; il s’étend sur les arrondissements entiers de Cambrai, de Valenciennes, de Douai, de Lille, et sur une grande partie de ceux d’Avesnes et d’Hazebrouck.
L’Escaut prenait autrefois sa source dans le cimetière du village de Beaurevoir. À la suite de transports de terrains qui gênèrent la marche des eaux dans le vallon de Beaurevoir,