Page:Jika - La foi et la raison.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de la nature n’est pas toujours suffisante pour ébranler ces convictions ; on les a trop chéries comme sacrées, on s’est trop habitué à les trouver naturelles pour qu’elles puissent s’effacer facilement de l’esprit.

Et puis la croyance à la Toute-Puissance d’une Cause-Première, pouvant changer à volonté et selon ses caprices les lois de la nature, ne l’a-t-on pas assez gravée dans l’esprit de l’enfant pour qu’elle ne croisse avec l’homme fait ? Et qu’importent les phénomènes physiques !… Détruisent-ils la puissance du Créateur ?… N’est-ce pas lui qui les dirige ?… Et, de déduction en déduction, on admet les lois naturelles sans cesser de croire au surnaturel.

Les sciences physiques ne sont donc pas toujours suffisantes pour détruire les convictions premières. Pour les atteindre, il faut démontrer leur exagération ou leur invraisemblance par l’analyse même des faits qui ont servi à les créer.

Certes, il vaudrait mieux laisser ignorer tous ces contes ; et il faut espérer que lorsque les hommes auront fini par comprendre