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À l’âge où les plus dépravés conservent encore quelques-uns des sentiments tendres de l’enfance, Jacob offrait déjà le type du plus parfait égoïste, de l’hypocrite le plus accompli. Encore tout jeune, il sut, avec une infernale habileté, extorquer le droit d’aînesse de son frère[1]. Mais ce n’était là qu’une ébauche ; bientôt il passa maître dans l’art de l’escroquerie. Souple et insinuant, il réussit, par des cajoleries et des flatteries, à s’accaparer l’affection de sa mère[2] et à se tenir ainsi au courant des pensées de son père[3], qui aimait mieux son fils aîné Ésaü[4]. Celui-ci, fort, robuste, la peau velue, avait horreur de l’oisiveté[5], et, à l’encontre de son frère, qui ne faisait que dresser des autels à l’Éternel[6], il était continuellement à la chasse[7]

  1. Gen. XXV, 30-34.
  2. Id. XXV, 27-28.
  3. Id. XXVII, 5, 6, 7.
  4. Id. XXV, 28.
  5. Id. XXV, 27.
  6. Id. XXVIII, 18 ; XXXI, 45, 54 ; XXXIII, 20 ; XXXV, 7, 14.
  7. Id. XXV, 27.