Page:Jika - La foi et la raison.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lui-même[1]. C’est encore par naro qu’est désignée la jeune femme, concubine d’un Lévite[2], dont les Benjamites abusèrent jusqu’à la faire mourir. Ainsi hoalmo, comme son synonyme naro, s’applique à des jeunes filles ou à des jeunes femmes non mariées, tandis que bsoulo est exclusivement réservé pour celles des femmes qui sont encore vierges. Cependant, l’auteur des Proverbes et du Cantique appelle une vierge עלמה almo[3], mais il appelle aussi almo une fille de joie[4]. Dans tous les cas, Isaïe, qui est surtout en cause, ne commet pas ces confusions, et, lorsqu’il parle d’une vierge, c’est par le mot bsoulo qu’il la désigne[5]. Si donc Isaïe avait voulu annoncer un grand miracle, il se serait servi du mot propre, de celui qu’il emploie habituellement, et non d’une expression qui prêtait à équivoque. Par conséquent, en disant

  1. Gen. XXXIV, 2.
  2. Juges XIX, 3-8.
  3. Prov. XXX, 19 ; Cant. VI, 8.
  4. Cant. I, 3.
  5. Isaïe XXXVII, 22 ; XLVII, 1 ; LXII, 5.