Le règlement de comptes, au Clearing-House de Manchester, est souvent effectué en moins de temps qu’il n’en faut pour lire cet exposé de la méthode, et le travail s’exécute avec une commodité et un silence qui contrastent singulièrement avec le tohu-bohu du Clearing de Londres. Il est vrai que les sommes liquidées sont relativement insignifiantes à Manchester ; car elles ont été par jour, dans les années 1872, 1873 et 1874, respectivement de £ 226,160, de £ 237,150, et de £ 247,030, c’est-à-dire un peu plus du centième des transactions du Clearing de Lombard-Street.
Le Clearing-House de Manchester est dirigé par un comité de banquiers dont le président est l’agent principal de la Banque d’Angleterre à Manchester ; la surveillance du travail de liquidation est confiée à un employé de la Banque d’Angleterre. Ainsi la Banque, tout en prenant naturellement la préséance, agit en parfaite harmonie avec les banquiers locaux.
Le Clearing-House de New-York, établi en octobre 1853, est devenu une institution extrêmement importante. Il comprend 59 banques, tandis que celui de Londres n’en a que 26, et les transactions qu’il règle sont à peine inférieures, si tant est qu’elles le soient, au total de celles qui se règlent à Londres. La manière de procéder au règlement doit nécessairement se rapprocher beaucoup de celles que nous avons décrites précédemment ; mais elle parait être, à quelques égards, combinée d’une manière plus satisfaisante qu’à Londres. Le travail s’exécute dans une belle salle, l’« Exchange Room » ; le directeur et ses employés ont une installation commode, au lieu de cette petite cage vitrée où les inspecteurs sont assis dans la salle de Lombard Street.
Chacune des banques de New-York a un commis chargé de faire les règlements de comptes à l’Exchange Room, sans compter un messager qui apporte et remet à destination les paquets de chèques et de billets. Les commis aux règlements sont assis devant une série de pupitres disposés en ovale au milieu de la vaste salle, et les échanges sont effec-