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ces dans les mains de b. Mais si b, de son côté, opère ses paiements de la même manière, il n’aura pas besoin de retirer ces espèces. Ce serait une pure formalité pour b, de recevoir les espèces qui lui sont dues par a, et de les rendre immédiatement au même banquier pour les faire porter à son crédit. Il suffit, pour opérer le paiement, d’inscrire la somme sur le compte d’à à son débit, et sur le compte de b à son crédit. Si b veut faire un autre paiement à c, il suffira d’enregistrer la chose de la même façon sur le grand livre du banquier. Et quel que puisse être le nombre des autres commerçants, d, e, etc., leurs transactions réciproques peuvent être réglées de la même façon, sans qu’ils voient une seule pièce de monnaie. Nous pouvons représenter cette organisation élémentaire des banques par la figure suivante,



dans laquelle on voit au premier coup d’œil que P représente l’unique banquier, tandis qu’a, b, c, d, e, représentent ses clients Les anciennes banques d’Amsterdam et de Hambourg donnent d’excellents exemples de cette combinaison. Ainsi une certaine quantité d’espèces, qui demeure immobile à la banque, et à laquelle personne ne touche, peut suffire a toutes les transactions intérieures d’une ville. Si les commerçants ne sont jamais obligés de faire des paiements à distance, on pourra se passer complètement de monnaie métallique. Mais, comme quelques-uns des clients, a, b, c, etc., peuvent avoir besoin d’argent, le banquier en doit garder au moins autant qu’il en faut pour faire face aux demandes possibles.

système à deux banques

Supposons, en second lieu, une ville capable d’entretenir deux banques. Parmi ses habitants, les uns ont leurs fonds déposés dans une de ces banques, les autres dans l’au-