l’impression des billets et le service de la circulation. Je reparlerai de ce système dans le chapitre xxiv (p. 256). La méthode du dépôt partiel est le principe de la nouvelle loi sur l’émission des billets dans l’empire d’Allemagne ; elle s’y combine avec la méthode des limites élastiques, ce qui constitue peut-être un perfectionnement.
Voici un autre moyen pour garantir le remboursement des titres, c’est d’obliger ceux qui les émettent à garder entre leurs mains une réserve en espèces qui jamais ne devra tomber au-dessous d’un montant déterminé. C’est comme si l’on recommandait à un homme de n’être jamais dépourvu d’argent, et, pour cela, de garder toujours un shelling dans sa poche. En effet, du moment que ce minimum de réserve doit rester dans les caves, on ne peut s’en servir pour répondre aux demandes quand elles se présentent, Une réserve de ce genre est sans utilité, à moins que le pouvoir législatif ou exécutif ne puissent suspendre arbitrairement les effets de la loi quand les porteurs des billets se précipitent sur les banques.
Celui qui s’engage par des billets à payer les sommes qui lui seront demandées, peut être obligé de conserver une réserve en espèces qui sera toujours égale au moins au quart des billets en circulation. C’est à peu près de cette façon que la circulation des billets des Banques nationales était réglée aux États-Unis dans ces derniers temps ; et peut-être vaut-il mieux fixer la réserve d’une manière impérative que de s’en rapporter entièrement là-dessus à la discrétion et à la bonne foi des particuliers qui émettent les billets. Quand le banquier verra sa réserve descendre tout près de la limite légale, il sera forcé d’avoir recours à des garanties exceptionnelles, s’il ne veut pas enfreindre la loi. Mais si l’état fâcheux du commerce et du crédit fait qu’une grande partie des billets en circulation lui sont présentés, la