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sieurs autres pays, et fut imprimée en 1860. On peut aussi consulter de M. Seyd, le Traité du stock métallique et des échanges avec l’étranger. Enfin le Journal des Économistes est plein de renseignements à ce sujet.

L’Association Internationale pour l’établissement d’un système décimal uniforme de mesures, de poids et de monnaies, fut fondée à Paris en 1855, et la branche anglaise poussa activement les opérations. En 1858 les États-Unis firent des propositions tendant à l’uniformité des monnaies. En 1860 et 1863 des congrès internationaux importants se tinrent à Londres et à Berlin, et, dans le dernier surtout, on adopta des résolutions importantes que nous aurons à examiner. Ce fut cependant la contiguïté de la Belgique, de la France, de la Suisse et de l’Italie, et ce fait qu’on ne pouvait empêcher l’or et même l’argent français de passer la frontière, qui tirent avancer la question, et qui eurent pour résultat, en décembre 1865, une Convention effective pour la Monnaie Internationale.

Le rapport du congrès de 1863 sur les monnaies est un document d’une haute importance. Il montre les avantages notables d’un étalon d’or accompagné de monnaies auxiliaires d’argent et de bronze ; il plaide pour le titre uniforme de neuf dixièmes dans toutes les monnaies à valeur pleine ; il conseille pour les pièces des poids déterminés d’après le système métrique ; enfin il propose un plan suivant lequel on pourrait établir des rapports simples entre les unités monétaires existantes.

En 1870, peu de temps avant que la guerre avec l’Allemagne fût déclarée, la France nomma une nouvelle commission impériale, présidée par le ministre du commerce et le ministre président du conseil d’État (M. de Parieu), pour étudier sous toutes leurs faces les diverses questions relatives à l’étalon et à ses rapports avec la monnaie internationale. On n’entendit pas moins de trente-sept témoins. Les résultats de l’enquête, imprimés par ordre du gouvernement français en 1872 et formant deux volumes énormes, montrent que la majorité des témoins et des commissaires se prononçait nettement pour un étalon unique d’or.

Grâce à une coïncidence purement accidentelle, les prin-