argenté et d’y faire passer un courant de chlore, pour obtenir l’argent à l’état de chlorure ; cette dernière substance est facilement séparée de l’or et ramenée à l’état métallique. Un autre avantage de ce procédé si simple, c’est que, du même coup, l’or ainsi traité est débarrassé des impuretés accidentelles, et devient parfaitement malléable et propre au monnayage. Une des grandes difficultés que rencontrent les monnayeurs, la tendance de l’or à se rompre, est ainsi entièrement surmontée. Si l’on désire une description complète du procédé, tel qu’il est employé dans les ateliers monétaires anglais, australiens, américains, norvégiens et autres, on la trouvera dans le premier rapport annuel du directeur délégué de la Monnaie d’Angleterre (p. 93), et dans le second rapport (p. 33), ou dans le brevet même tel qu’il a été imprimé par le Bureau des brevets.
Les dimensions que nous devons donner aux pièces de monnaie semblent être comprises entre des limites assez bien déterminées. Les monnaies doivent être assez grandes pour qu’on ne les perde pas facilement et pour qu’on puisse les saisir sans difficultés. On peut, il me semble, établir comme règle que la monnaie doit couvrir la surface de contact entre les extrémités du pouce et de l’index ; et quoique cette surface puisse varier, bien entendu, chez les hommes, les femmes et les enfants, il vaut mieux se tromper en trop qu’en moins. C’est pourquoi je condamnerais la pièce anglaise d’argent de trois pence comme trop petite. Pour la même raison la pièce suédoise de dix ore, la pièce d’or américaine d’un dollar, l’ancienne pièce papale d’un scudo, sont d’une exiguïté vraiment incommode. La pièce d’or française de cinq francs du type le plus récent, la pièce anglaise de quatre pence, la pièce canadienne de cinq cents, et la nouvelle pièce d’argent de vingt pfennings, que l’on introduit à présent dans l’empire d’Allemagne, doivent être considérées comme les plus petites pièces admissibles. Cependant il faut tenir compte de l’épaisseur des pièces aussi bien que de leur diamètre. Les monnaies émises par les États-Unis dépassent l’épaisseur