valeur de l’or relativement à celle d’une troisième marchandise, telle que le cuivre, et par la ligne B les variations correspondantes dans la valeur de l’argent, alors, en superposant et combinant ces deux courbes, la ligne C serait la courbe qui exprimerait les fluctuations extrêmes des deux métaux. Or l’étalon ou mesure de valeur est toujours le métal dont la valeur est en baisse ; donc c’est la courbe D qui montre en réalité les variations de l’étalon. Cette ligne subit sans doute des ondulations plus fréquentes que celles de la courbe de l’or ou de la courbe de l’argent ; mais les fluctuations ont une amplitude moins considérable, et c’est de beaucoup le point le plus important.
Ce n’est pas la seule erreur des écrivains anglais. En réfléchissant un peu nous devons reconnaître que MM Wolowski et Courcelle-Seneuil sont tout-à-fait dans le vrai quand ils avancent qu’une action compensatrice est produite par la loi française sur les monnaies, et que cette action tend à donner à la valeur de l’or comme à celle de l’argent plus de stabilité qu’elles n’en auraient autrement. Si l’argent dépasse, relativement à l’or, la valeur qui lui est assignée par le rapport de 1 à 15 1/2, il en résulte une tendance à importer de l’or dans le paye qui possède le double étalon, de sorte qu’il peut y être monnayé, s’échanger contre un poids de monnaie d’argent d’une valeur légale équivalente, et s’exporter de nouveau. Et ce n’est pas la théorie seulement qui nous l’indique ; les choses se sont passées ainsi en France jusqu’au moment où la masse principale de la monnaie, qui était surtout composée d’argent en 1849, fut en 1860, composée presque uniquement d’or. La France absorbait en quantités considérables le métal qui était en baisse, et elle émettait le métal en hausse ; ce qui avait nécessairement pour effet de maintenir la baisse de l’or et la valeur de l’urgent entre des Limites qui sans cela auraient été dépassées. Il est clair que si la valeur de l’or augmentait relativement à l’argent, l’action contraire se produirait : l’or serait absorbé et l’argent mis en liberté. Sans doute, à un moment donné