pence et de farthings, composées exactement du même bronze que les centimes français. Les pièces anglaises, quoiqu’elles soient loin d’être aussi bien exécutées que les françaises, sont propres, et semblent devoir bien résister au frai. La seule objection sérieuse qu’elles puissent soulever, c’est que leur poids et leurs dimensions sont encore trop considérables, bien qu’inférieurs à ceux des anciennes pièces de cuivre. Comme ces dernières sont maintenant toutes retirées, et que, parmi les nouvelles, il ne peut pas encore y en avoir beaucoup de perdues ou de détruites, nous savons fort exactement quelle est aujourd’hui la valeur totale de la monnaie divisionnaire anglaise. Voici les quantités émises de 1861 à 1873 :
Poids en tonnes | Nombre de pièces | Valeur nominale en livres sterlings | |
---|---|---|---|
Pennies | 1,585 | 170,419,000 | 710,082 |
Demi-pennies | 918 | 164,503,000 | 342,719 |
Farthings | 149 | 53,594,000 | 55,826 |
2,652 | 388,518,000 | 1,108,627 |
En y joignant une faible quantité de pièces émises avant 1861, la valeur totale de la monnaie de bronze en circulation à la fin de 1873, était de 1,143,633 livres sterling. Il est à remarquer que la quantité de petite monnaie employée en Angleterre est bien moindre qu’en France, où il circule environ un milliard de pièces, surtout de dix et de cinq centimes. Ainsi, tandis que les Anglais, les Écossais et les Irlandais semblent avoir assez de 8 pence 1/2 par tête, les Français emploient en moyenne 1 franc 60 centimes, les Belges 2 francs 26 centimes, et les Italiens 3 francs 10 centimes.
Il est curieux que les poids des divers genres de monnaie varient en raison inverse de leur valeur nominale : ainsi, en admettant que le numéraire en papier du Royaume-Uni monte à 40 millions sterling, l’or à 100 millions, en chiffres ronds, l’argent à 15 millions, et le bronze à la valeur que