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vicaire l’année suivante. L’autre fils de Mme d’Youville fut curé de Saint-Ours.

Dans ses transports d’amour maternel, la Vénérable ne pouvait-elle pas, en voyant ses enfants voués à la sublime mission du sacerdoce, s’écrier, avec saint Augustin : « Un prêtre ! Un saint et digne prêtre ! Quel honneur ! Ô vénérable dignité des prêtres ! Dans leurs mains, le fils de Dieu, comme dans le sein de Marie, est incarné. Ô mystère céleste ! Par vous le Père, le Fils et l’Esprit opèrent si merveilleusement que, dans un seul et même moment, le même Dieu qui préside au ciel est dans vos mains en sacrifice. »

Non seulement Mme d’Youville pourvut à l’éducation complète de ses fils, mais elle trouva aussi moyen, par son industrie et son travail, de payer toutes les dettes laissées par son mari.

Pour sauver l’honneur de son nom et le transmettre à ses fils digne et respecté, elle eut le courage de doubler son travail, de prolonger ses veilles, de se priver davantage, et, malgré toutes les charges qu’elle s’imposait, elle continuait ses bonnes œuvres, se sentant soutenue dans son travail et ses épreuves par cette foi inébranlable dans la Providence qui fut un des principaux caractères de sa piété. Laissons ici parler M. Sattin, dont l’appréciation est aussi complète que satisfaisante : « Sa dévotion était solide, mais sans affectation et sans petitesse ; ses confessions étaient courtes ; ceux qui l’ont connue