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la Vénérable Mère Bourgeoys, grâce à un don considérable fait par Mlle Jeanne Leber. Dans l’enclos des sœurs, mais près de la rue Notre-Dame, avait été construite, en 1718, en mémoire de la destruction miraculeuse de la flotte de l’amiral Walker sur l’Île aux Œufs, la petite chapelle de Notre-Dame des Victoires. Incendiée en 1768, elle fut rebâtie, et on peut encore voir le corps de cette chapelle, en descendant à l’église de Notre-Dame-de-Pitié. Bien délabré est l’humble bâtiment qui fut autrefois le petit temple élevé par la piété des congréganistes de Montréal et qui a abrité les premières réunions des Enfants de Marie de la colonie.

Fondées par la Vénérable Marguerite Bourgeoys, compagne et coopératrice de M. de Maisonneuve dans l’établissement de Ville-Marie, les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame continuent la grande œuvre de l’éducation, sachant toujours tenir leur enseignement à la hauteur des besoins de l’époque. Longtemps elles ont été les seules éducatrices des jeunes filles à Montréal.

Outre leurs nombreux pensionnats et académies, les filles de la Vénérable Mère Bourgeoys ont ouvert des externats pour les jeunes filles pauvres, qu’elles instruisent encore gratuitement dans toutes les parties de la ville.

En descendant vers le fleuve, à l’extrémité est de la rue Notre-Dame, s’élevait la petite église de Notre-Dame-de-Bonsecours, construite en bois de chêne et