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madame d’youville

Saint-Roch formèrent le projet de venir en aide à ces délaissés et organisèrent une société dans ce but. Elles n’avaient compté, cependant, que pour les besoins qu’elles avaient alors sous les yeux ; mais, dès l’année suivante (1832), le choléra ayant fait un grand nombre de victimes, elles se trouvèrent en face d’une tâche beaucoup plus lourde que celle qu’elles avaient prévue. Elles résolurent donc d’inviter les dames de charité de toute la ville de Québec à leur venir en aide, et celles-ci ayant répondu à leur appel, une nouvelle organisation fut décidée. Aussi, le 26 décembre 1833, leur société prenait-elle un caractère plus général et plus en rapport avec les besoins du temps.

Aux sacrifices des fondatrices de cette œuvre admirable se joignirent bientôt les souscriptions des citoyens, les allocations de la législature, le produit des bazars et ces mille ressources que fournit la charité chrétienne.

Et pour donner plus de solidité à leur œuvre, les dames de Saint-Roch s’unirent encore à une autre société de dames, fondée plusieurs années avant pour l’instruction des enfants pauvres.

En 1834, ces deux sociétés réunies achetèrent une propriété dans le faubourg Saint-Jean, pour servir d’asile et d’école, et placèrent l’établissement sous la direction d’instituteurs laïques, qu’elles se chargeaient de payer. Après huit années de travaux en commun, il fut décidé de fondre ces deux sociétés en une seule, qui, le 30 août 1842, prit le nom de