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cette charge de 1857 à 1860. Il eut l’occasion, pendant cette période, de recevoir en sa qualité officielle des personnages fort distingués, entre autres Son Altesse Royale le prince de Galles et Son Altesse Royale le prince de Joinville.

En 1867 il était nommé membre du Conseil Législatif de la Province de Québec, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort.

Voici ce que disait de cet excellent citoyen l’Opinion Publique, de Montréal : « Cet homme, que la mort vient de moissonner au milieu d’une verte vieillesse, était une des figures les mieux connues dans Montréal. Tous les jours on le voyait, tantôt à pied tantôt en voiture, descendre la rue Saint-Antoine, la tête haute, le regard doux et fier, la démarche ferme, le maintien droit. À son pas solide et régulier, à son œil vif et cependant voilé, à ses traits accentués, l’on reconnaissait un homme de caractère décidé, tandis que l’urbanité de ses manières, son sourire et son salut gracieux, le mot amical qu’il adressait à la plus humble mendiante avec la même politesse qu’il déployait en recevant les ducs et les princes révélaient la douceur et la charité chrétienne qui faisaient comme le fond de son âme et la grande connaissance du cœur humain que lui avait value sa grande expérience. On eût dit qu’il tenait de sa naissance et de sa première éducation ces manières distinguées, ce port noble, au lieu de les avoir acquis et de ne devoir sa position qu’à son propre mérite. »