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madame d’youville

des plus ardents désirs de son cœur en fondant à Montfort une école destinée à transformer les orphelins des différents asiles de la ville en colons vigoureux et intrépides pour le défrichement des riches terres de ce nord de la province qui sera bientôt, suivant le désir prophétique du grand Curé Labelle, le grenier du pays et le rempart de notre nationalité française.


Après avoir exercé les fonctions de curé de Notre-Dame pendant seize ans, M. Rousselot fut appelé à la cure de Saint-Jacques, qu’il administra pendant sept ans. À peine était-il arrivé au milieu de ses nouveaux paroissiens qu’il comprit combien l’agrandissement de l’église et sa restauration étaient nécessaires. Libre d’agir à sa guise, il eut bien vite démoli ces vieux murs calcinés par un incendie antérieur, pour construire un temple plus convenable et plus digne de la nombreuse population de ce quartier. Avec son amour du beau et du bon, il se désolait d’avoir à conserver cette vieille église, de proportions si restreintes pour la foule compacte des paroissiens qui s’y pressent chaque dimanche. Cependant il fit tout ce qui était en son pouvoir pour améliorer la situation : il acquit, à un prix très élevé, quelques pieds de terre appartenant aux Sœurs de la Providence, et y bâtit une fort belle sacristie et une chapelle qu’il dédia au Sacré-Cœur. Il se préparait à faire davantage lorsque la maladie vint interrompre ses travaux et ses entreprises.