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madame d’youville

prisonniers républicains condamnés à mort. Ce glorieux passé de la famille Rousselot devait briller d’un nouvel éclat dans la personne du jeune Victor, dont l’enfance aimable et aimante fit bientôt présager les futures destinées. Placé par ses parents au collège de Beaupréau, il eut pour supérieur le vénéré M. Mongazon, qui se plaisait à l’appeler un membre de la Sainte-Enfance !

Il fit sa philosophie à Nantes sous la direction de M. de Courson, prêtre aussi pieux qu’éclairé et distingué, qui ne tarda pas à reconnaître dans son élève toutes les qualités d’une vocation sacerdotale. Après un court séjour au séminaire de cette ville, il vint terminer ses études ecclésiastiques au Séminaire de Paris. Ordonné prêtre en 1846, il aurait voulu entrer immédiatement dans la Compagnie de Saint-Sulpice, mais, son état de santé ne le permettant pas, sur le conseil de son directeur, le savant orientaliste LeHir, il résolut de se livrer au ministère paroissial et fut nommé vicaire à Cholet, sa ville natale.

Ce zèle pour le bien dont il devait plus tard donner tant de preuves commençait dès lors à se manifester, et ce fut pendant son séjour à la cure de Cholet qu’il fonda, de concert avec le curé, l’œuvre du Patronage de Saint-Joseph, qui fit un bien considérable dans cette paroisse.

En 1853, sa santé s’étant améliorée, il quitta ce poste pour entrer à Saint-Sulpice et, dès l’année suivante, il partait pour le Canada. C’est là que pen-