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ici. Je n’avais jamais eu l’idée d’avoir des religieuses cloîtrées. Le grand besoin m’a fait parler ; si le projet réussit, tant mieux ; s’il manque, je tâcherai d’avoir des « Amantes de la Croix » du Kentucky. D’après ce que j’ai lu dans les Annales de Lyon, c’est ce qu’il me faudrait ici et à la Colombie ; je vais en demander pour les deux postes. »

Cette fois, Mgr Provencher fut approuvé par Mgr de Québec. Il écrivit donc au Kentucky, mais sans obtenir de réponse, et peu de temps après il s’adressait de nouveau à Québec : « Je n’ai point reçu de réponse du Kentucky. J’ai prié Mgr Loras, évêque de Dubuque, de s’en occuper pour moi. Je lui demande son opinion sur les Sœurs du Sacré-Cœur, sur les Amantes de la Croix, sur les Sœurs de Charité, pour un diocèse pauvre. Votre Grandeur pourrait essayer à traiter cette question avec les évêques des États-Unis. Je suis sans écoles, il n’y a pas une fille ici capable de la faire. Situés comme nous le sommes, au milieu des protestants, manquer d’écoles est une chose grave. »

À la fin de l’été, Mgr Loras répondait à Mgr Provencher : « Les Ursulines et les autres ayant la grande clôture ne conviendraient pas à un pays nouveau. Les Sœurs de la Charité sont excellentes, mais leur but principal est le soin des hôpitaux ; il est d’ailleurs très difficile d’en obtenir. Les Amantes de la Croix ne sont pas nombreuses, et je ne crois pas,