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madame d’youville

tant préparée en parfaite épouse du Christ, elle croisa ses mains sur sa poitrine en disant : « Maintenant je suis contente, » et elle expira, le 6 juin 1792. Douce et consolante mort de la vierge sage, qui s’en va dans la gloire à la rencontre de l’Époux !

« Cette année nous a été très funeste, » écrivait quelques mois après la Mère Coutlée, « par la perte que nous avons faite de notre digne supérieure. Elle a été regrettée de toutes les personnes qui l’ont connue, et plus particulièrement de celles qui composent cet Hôpital qu’elle a gouverné pendant vingt ans et demi. J’avais pour cette vénérable mère l’attachement le plus tendre et le plus respectueux. Ma sensibilité a été si grande que je n’en puis parler sans verser des larmes. »


Mère Coutlée, 1792-1821.

La Mère Coutlée, qui succéda à Mère Despins, remplissait la charge d’économe et était âgée de quarante-neuf ans lorsqu’elle fut nommée supérieure.

Thérèse-Geneviève Coutlée était née à Ville-Marie le 23 novembre 1742. Il y avait six mois que la communauté avait perdu un de ses sujets les plus précieux dans la personne de Sœur Véronneau, lorsque Sœur Coutlée fut admise à faire profession, le 14 mars 1764. Les talents et la vertu de la jeune religieuse fai-