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madame d’youville

Elle s’éteignit le 12 mars 1824, en répétant d’une voix forte : « Ô beauté toujours ancienne et toujours nouvelle, quand est-ce que je vous verrai ? » et avec le Psalmiste : « Ô mon Dieu, venez à mon aide ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir. »


Marie-Catherine Eury de la Péronnelle, née à Louisbourg, était veuve de Pierre-Joseph Celoron de Blainville lorsque Mme d’Youville la reçut dans sa communauté, comme postulante, en 1770. C’était une femme pieuse et distinguée. Elle avait placé ses deux filles chez les Sœurs Grises, comme pensionnaires. L’une d’elles, l’aînée, entra bientôt chez les religieuses de l’Hôtel-Dieu, et la seconde, chez les Sœurs Grises. Mais celle-ci mourut avant la fin de son noviciat. Mme Celoron s’offrit pour la remplacer et Mme d’Youville, qui connaissait son mérite et ses vertus, n’hésita pas à l’admettre malgré son âge. Elle écrivait quelque temps après : « Mme Celoron est Sœur Grise et a la robe depuis six mois ; elle n’est pas jeune, mais elle est d’une vertu peu commune. » On l’appelait dans la communauté la « Sœur La Pérelle. »

Esprit solide et cultivé et possédant une éducation soignée, elle rendit de grands services à l’Institut. On lui confia la formation des novices, qu’elle gouverna pendant quatorze ans, c’est-à-dire jusqu’à son décès, en 1797. Elle fut la dernière religieuse que Mme d’Youville admit avant sa mort.