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madame d’youville

d’en citer quelques-unes que nous cueillons en passant dans les archives de la communauté.

Mme Mary McLoughlin, veuve de M. E. Flynn, en son vivant officier de police de Montréal, atteste qu’en 1849, étant enceinte et très malade, son médecin déclara son état désespéré, à cause de la mort certaine de l’enfant qu’elle portait. Ayant entendu parler de Mère d’Youville, elle pria les sœurs de faire une neuvaine à son intention. La neuvaine finie, la mère fut délivrée et, chose étrange, quoiqu’il fût mort depuis un mois, le petit cadavre était encore sain.

Une jeune femme qui depuis son enfance était affligée d’une plaie au côté se maria sans prévenir son mari de sa maladie ; celui-ci menaça de la quitter. Elle en fut désolée et fit plusieurs neuvaines à la Sainte-Vierge ; mais cette bonne mère, qui voulait laisser à la servante de Dieu l’honneur de la guérir, sembla sourde à ses supplications. La malade prit le parti de s’adresser à Mme d’Youville. Mais au lieu d’éprouver du soulagement, elle s’aperçut bientôt que la plaie devenait toute noire ; elle n’en persista pas moins dans sa prière fervente et, à la fin de la neuvaine, quelles ne furent pas sa joie et sa surprise de s’éveiller parfaitement guérie et sa plaie disparue !

En 1857, une jeune enfant de trois ans fut guérie d’une maladie de nerfs qui la tenait dans un état de convulsions continuelles, roulant les yeux et se tordant en tout sens. Les médecins qui l’avaient soi-