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des ressources incompréhensibles pour le soulagement des membres de Jésus-Christ."

« Quand la révérende Mère d’Youville traçait ces lignes, elle espérait sans doute laisser après elle des Sœurs de Charité qui se chargeraient de montrer par leurs œuvres que leur digne mère ne mettait pas en vain sa confiance en cette admirable Providence. La génération actuelle est là pour attester que les filles ont été dignes de la mère. Les années 1832, 1834, 1847, 1849 ont vu des prodiges de dévouement qui parlent encore bien haut des ressources incompréhensibles pour le soulagement "des membres de Jésus-Christ." Les "sheds" »[1], de lugubre mémoire, portent encore la trace des pieds des héroïques messagères de cette admirable Providence.

« Monseigneur fit une touchante allocution et commenta ces paroles du psaume 102ème : "Votre jeunesse sera renouvelée comme celle de l’aigle." Ce texte, que Sa Grandeur appliqua à la communauté, lui fournit de touchants rapprochements, d’heureuses allusions qui trouvèrent de l’écho dans le cœur de tous les assistants. Et quels assistants ! Des sœurs de charité, des vieillards, des infirmes, des orphelins, des enfants trouvés, et, au milieu de cet auditoire, Mme d’Youville apparaissant comme pour contempler ces fruits précieux d’une

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