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sommes transportés aujourd’hui, » dit-il, « à l’église du dit Hôpital Général pour procéder à cette pieuse cérémonie. Là, après avoir chanté un service solennel sur le dit corps, revêtu d’un masque de cire et des habits propres à l’Institut, nous l’avons transporté et déposé dans la châsse qui lui avait été préparée, en faisant les prières de l’Église, assisté de messieurs Billaudèle, Faillon, Bonnissant, etc., des révérends pères Havequez et Larcher, jésuites, des Frères de la Doctrine Chrétienne, etc. ; en présence de toute la communauté et des pauvres assemblés, nous avons fermé la châsse et l’avons scellée de notre sceau, pour qu’on ne puisse rien détacher du dit corps ni rien ajouter d’étranger.

« Nous laissons à Dieu, qui a promis d’exalter les humbles, le soin de glorifier sa servante, et au Saint-Siège apostolique le droit exclusif d’examiner et juger les faits qui pourront tourner à la gloire de cette pieuse fondatrice. Seulement nous supplions cette fidèle servante du Seigneur, si, comme nous pouvons l’espérer de la divine bonté, elle est au ciel, de nous faire sentir son crédit auprès de Dieu, en nous obtenant la grâce de conduire selon son esprit et ses règles les filles qu’elle a laissées à notre sollicitude. Elle nous a vu à ses pieds avec son troupeau chéri, lui exposant avec confiance nos besoins particuliers et ceux de tout le diocèse. Qu’elle daigne y apporter remède, avec cette tendre charité qui caractérisa toujours son grand cœur.