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tique, s’est exprimé dans une dévotion singulière au Père Éternel, qui fut depuis lors l’objet de sa plus entière confiance. « Comme dans ses communications avec Dieu, cette digne fondatrice, » dit M. Faillon, « avait appris que l’esprit propre de son Institut était une participation à cette divine paternité qui renferme en éminence tous les sentiments de charité, de tendre sollicitude, de compassion dont les sœurs doivent être animées à l’égard des pauvres, des malades, des orphelins, elle voulut que toutes ses filles allassent puiser à cette source universelle de tout don parfait l’esprit et les vertus de leur vocation. »[1] C’est dans ce but que Mme d’Youville a voulu que les sœurs récitassent tous les jours des litanies spéciales au Père Éternel, et cette coutume n’a jamais été interrompue dans la maison depuis 1770.

Dans ses besoins et ceux de ses pauvres comme pour l’expression de sa reconnaissance pour les bienfaiteurs de sa maison, le recours constant de la fondatrice était le Père Éternel. « Nous vous recommandons tous les jours au Père Éternel, » écrit-elle à une bienfaitrice de la maison. Et à une autre : Nous importunons souvent le Père Éternel pour qu’il vous conserve encore quelques années et vous récompense après d’une gloire éternelle. »[2]

Comme moyen nécessaire d’honorer dignement le Père Éternel, elle voulait que ses filles eussent re-

  1. Page 268.
  2. M. Faillon, p. 269.