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la foule, saint Pierre commanda à la morte, qui ressuscita à l’heure même.

« Ce récit me fait songer à cette femme dont le nom est sur vos lèvres et dans vos cœurs.

« Il y a quelques années, notre peuple, subjugué par les vertus de la Vénérable Mère d’Youville, s’est adressé à saint Pierre, dans la personne de son illustre successeur, Léon XIII, pour lui demander de placer sur les autels cette dévouée servante des pauvres, et notre peuple avait à montrer, pour appuyer sa demande, non seulement des vêtements, mais des œuvres admirables qui se continuent encore plus de cent ans après sa mort. Rome a permis, en lui décernant le titre de « Vénérable », de commencer le procès de sa béatification. Le texte de ce mémorable décret a été placé sur le tombeau de la fondatrice ; il y est dit que Mme d’Youville fut une femme forte, qui a laissé après elle une admirable réputation de sainteté. Ces deux mots ne sont-ils pas le plus bel éloge qui se puisse faire ? Nous pouvons donc l’appeler avec raison « l’honneur de notre peuple », car qu’est-ce qui fait par-dessus tout l’honneur d’un peuple ? Est-ce le génie, la science, la richesse ? Sans doute ; mais n’est-ce pas surtout la vertu et la sainteté ? Il est vrai que Mme d’Youville n’est ni la seule ni la première qui ait obtenu le titre de Vénérable. Mgr de Laval, Marguerite Bourgeoys, Marie de l’Incarnation l’ont reçu, et certes nous saluons avec res-