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vie, il la résume dans un prélude de sa biographie qu’il intitule : « Caractère d’une femme forte, » et qu’il termine ainsi : « Ces rares qualités firent que plusieurs personnes respectables, non seulement dans le clergé, mais dans l’état séculier, l’appelèrent plus d’une fois la femme forte des livres saints. »

M. Montgolfier, vicaire général de l’évêque de Québec, supérieur du Séminaire de Montréal, connaissait Mme d’Youville depuis vingt ans ; il avait été son supérieur et son confident pendant plus de dix ans, et voici en quels termes il écrivait, en 1781, dix ans après la mort de la servante de Dieu : « La dame veuve d’Youville était une femme d’un mérite distingué et d’une intelligence peu commune, capable de conduire une affaire avec prudence et de gouverner une communauté avec édification ; sa mémoire est restée en bénédiction dans l’Hôpital et au loin dans toute la colonie. »

Ces témoignages de vénération pour Mme d’Youville portèrent plusieurs personnes à l’invoquer avec confiance, et on a privément souvent eu recours à son intercession par des neuvaines ou autres prières faites auprès de son corps ou de son tombeau, ou en portant des objets qui lui ont appartenu. Nous aurons occasion de faire connaître plus tard à nos lecteurs les nombreuses faveurs qui ont été obtenues par son intercession.

Cette réputation de la Vénérable, loin de diminuer, s’accentue au contraire et augmente chaque