connue ! Une histoire plus complète de la jeune fille, de l’épouse, et de la mère de famille serait des plus intéressantes, et c’est dans les détails peut-être que nous trouverions les meilleurs sujets d’édification.
Malheureusement il n’a pas dépendu de l’auteur de nous faire mieux connaître l’admirable femme dont il nous raconte la vie. L’histoire n’est pas une œuvre de fiction, et quand les renseignements font défaut, l’historien ne peut pas les remplacer par des inventions.
Madame Jetté a bien senti qu’il y a des lacunes regrettables dans la première partie de son œuvre ; elle en a souffert comme nous. Mais elle a vainement interrogé, cherché, exploré, fouillé les archives et les bibliothèques : elle n’a pu trouver des documents qui n’existent pas.
Madame d’Youville n’écrivait guère, quoiqu’elle fut capable de très bien écrire, si nous en jugeons d’après les quelques lettres que nous avons d’elle. Elle ne songeait pas à poser pour la postérité, et elle était loin de songer qu’un jour la gloire se lèverait sur son