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de Madame d’Youville, vous aviez interrogé la tradition, consulté les archives, lu de nombreux ouvrages. Votre étude ne s’était pas bornée aux événements extérieurs. Vous étiez entrée dans l’intimité de la vie de la Vénérable, vous l’aviez suivie dans sa marche continuellement ascendante vers la perfection ; vous aviez vu avec quelle fidélité elle répondit aux grâces divines, quel courage l’anima dans les épreuves, quelle prudence elle montra dans la fondation et le gouvernement de son institut. Elle vous était apparue comme l’image fidèle de la femme forte dont l’Écriture nous a tracé le portrait. Aussi, rendre témoignage dans ce procès important, vous était doux et facile. La piété vous inspirait en même temps que le patriotisme. En vérité votre livre, ce livre que je désirais, et que vous allez publier bientôt, se composait, pendant que, dans la petite chapelle de l’archevêché, vous faisiez, aux vénérables juges de la commission apostolique, des réponses que devaient admirer les congrégations romaines.

Le succès lui est assuré ; je souhaite qu’il se répande dans nos familles. Il fera connaître et aimer davantage notre Vénérable et invitera tous les enfants du Canada à solliciter avec confiance son intercession.

Et vous, Madame, agréez, avec l’assurance réitérée de ma gratitude, l’hommage de mes sentiments les plus respectueux et les plus dévoués.

† PAUL, Arch. de Montréal.