Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/136

Cette page a été validée par deux contributeurs.
102
vie de

elles seront toujours prêtes à entreprendre toutes les bonnes œuvres que la Providence leur offrira et dans lesquelles elles seront autorisées par leurs supérieurs », lorsqu’elles ont, sur un désir de Mgr Fabre, archevêque de Montréal, accepté la direction de l’Hôpital Notre-Dame ? À toutes leurs autres œuvres elles ajoutaient ainsi le soin si pénible des malades et, quoique nullement préparées pour la tenue d’un hôpital[1], elles ont accepté avec joie ce surcroît de fatigue et de travail, et elles ont pleinement justifié la confiance de leur évêque et l’espérance des médecins.

Le développement merveilleux de son Institut et ces créations nombreuses qui sont venues le compléter, monuments qui perpétueront à jamais au milieu de nous le souvenir des vertus et des sacrifices de Mme d’Youville, sont la preuve éclatante de la vigoureuse impulsion qu’elle avait su donner à son œuvre et de la sainteté de sa mission.

Ses filles sont répandues aujourd’hui dans un grand nombre de diocèses de l’Amérique du Nord.

En comprenant toutes les maisons sorties primitivement de la maison-mère de Montréal, l’Institut des Sœurs de la Charité compte aujourd’hui au delà de 1600 sœurs professes, 291 novices, 299 sœurs converses professes, 88 novices, et comprend 125 éta-

  1. Comme nous l’avons dit plus haut, l’Hôpital Général, fondé par les Frères Charon et relevé et continué par Mme d’Youville, n’était pas destiné au soin des malades, mais simplement à recueillir des vieillards infirmes.