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nous trouvons les exemples, et de Dalila, dont il a déjà été question, et d’une autre, avant Dalila, qui arracha]e secret de Samson par des larmes continuées pendant sept jours, et découvrit ce qui était caché en simulant F amour. Aussi Samson dit-il plus tard : « Si vous n’eussiez point dompté ma génisse, vous n’eussiez point trouvé ce que mon énigme voulait dire. » Jug. 14, 19.
Jusqu’ici il nous est prescrit de ne pas mettre à la légère notre confiance dans les amis, dans les chefs, dans nos femmes. La prophétie en donne une cause qui ne semble pas se relier assez à la thèse proposée ; elle dit : « Parce que le fils traite son père avec outrage, que la fille se lève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère, et que les ennemis de l’homme sont les gens de sa maison. » Quoi de commun avec l’ami, le chef, la femme, que le fils, la fille et la belle-fille se révoltent contre le père, la mère et la belle-mère. Voici, ce me semble, comment on peut relier cela à ce qui précède : Ne mettez pas votre confiance dans vos amis, dans vos chefs, dans vos femmes, qui peuvent changer et agir envers vous selon les circonstances, puisqu’un fils môme et une fille oubliant leur éducation et leur enfance, se révoltent contre les auteurs de leur vie et de leurs corps, et vont jusqu’à les outrager, quand c’est un crime de les offenser même du regard. Mais cette explication ne convient ni à la belle-fille s’insurgeant contre sa belle-mère, ni à l’homme dont les ennemis sont les gens de sa maison. Térence dit dans Hécyra : « Qu’est cela ? toutes les belles-mères détestent leurs belles-filles », ou bien, « toutes les belles-filles détestent leurs belles-mères. » La phrase est à double entente ; mais il est à peu près naturel que la belle-fille déteste la belle-mère, et celle-ci, celle-là.
La prophétie, au sujet de la fin du monde, vient de nous décrire ce que sera la génération qui doit précéder l’événement de l’Antéchrist. Maintenant, nous avons à discuter ce passage d’après l’interprétation antérieure, où nous avons dit des hérétiques : Écoutez, tribu, qui ornera la cité ? est-ce le feu et la maison de l’impie ? et après cela, de l’Église : Malheur à moi 1 parce que je suis devenu semblable à celui qui glane un épi dans la moisson Malheur à moi, mon âme ! on ne trouve plus de piété sur la terre, et il n’y a personne parmi les hommes qui puisse reprendre le prochain ;… Le prince demande, et le juge prononce des paroles pacifiques pour des présents dont son âme est altérée. De là cette double malédiction qui suit : « Malheur ! malheur ! le temps de se venger de vous est venu, et maintenant ce seront les larmes que les châtiments vont vous arracher. » C’est au sujet des hérétiques qu’il est écrit : » Ne mettez pas votre confiance en vos amis », ô peuples simples, et dans les chefs pervers qui se disent vos amis et promettent