Page:Jerome - Œuvres complètes, trad. Bareille, tome 9, 1881.djvu/482

Cette page n’a pas encore été corrigée

auront été nettoyés et épurés, alors ils offriront au Seigneur des sacrifices de justice ; et le Seigneur agréera leur sacrifice, qu’ils offriront pour Juda et pour Jérusalem, c’est-à-dire pour ceux qui reconnaissent et louent le Seigneur et qui considèrent dans leur âme sa paix ; ce sacrifice sera agréable à Dieu, comme l’ont été ceux des siècles passés et ceux des premiers temps ; en sorte que de même que ces prêtres lui furent agréables au commencement, ainsi ils commencent à lui plaire après leur péché, lorsqu’ils en auront fait pénitence et qu’ils auront été purifiés de toute souillure. « Et je me hâterai, dit-il, de venir pour être moi-même juge et témoin. » Combien redoutable ne sera pas son jugement, où il est lui-même témoin et juge. 11 est témoin contre les malfaiteurs et les adultères ; car ces crimes se commettent en secret, et ils sont mis en vue, pour qu’ils ne soient pas longtemps cachés. Après les malfaiteurs viennent les adultères, qui sont suivis des parjures, et ceux-ci de ceux qui, par fraude, privent le mercenaire de sa récompense et ne veulent pas payer ce qu’ils doivent pour le travail qu’on leur fait ; de plus, qui calomnient les veuves et les orphelins, oppriment le pèlerin et l’étranger, ou certainement le catéchumène qui n’a pas encore été fait citoyen dans la cité du Christ. Et lors même qu’ils n’auraient pas commis tous ces crimes, il leur suffirait pour être coupables et mériter châtiment, de n’avoir pas eu la crainte du Seigneur. Gardons-nous donc de considérer comme légers les péchés que nous commettons en nous parjurant, en ne payant pas au mercenaire le prix de son travail, en calomniant la veuve et l’orphelin, en opprimant l’étranger et le pèlerin ; car tout cela est comparé aux maléfices, aux empoisonnements et à l’adultère. Nous entendons ces choses et dans le sens historique et dans le sens allégorique, en sorte que ce qui était dit à cette époque aux princes des Juifs, s’adresse présentement aux princes des Églises ; et ce qui suit : « Je suis le Seigneur et je ne change point », il le met, parce qu’il avait dit plus haut : « Il sera comme le feu qui fond les métaux et comme l’herbe dont se servent les foulons », de peur que nous ne pensions qu’il change la nature de la divinité, lorsqu’il est appelé pour nous ou ange, ou feu, ou borith.

« Et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés, quoique dès le temps de vos pères vous vous soyez écartés de mes ordonnances et de mes lois et que vous ne les ayez pas observées. » Ibid. 6. Les Septante : « Et vous, enfants de Jacob, vous ne vous êtes pas éloignés des péchés de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances et de mes lois, et vous ne les avez pas observées. » Il avait dit plus haut : Je me hâterai de venir pour être témoin contre les malfaiteurs, et les adultères, et les parjures, et ceux qui privent par fraude le mercenaire de sa récompense et qui calomnient les veuves et les orphelins, oppriment le pèlerin, et n’ont pas eu ma crainte, dit le Seigneur des armées. En affirmant qu’il est un juge équitable, parce qu’il ne fait acception de personne dans le jugement, il à ajouté : « Je suis le Seigneur et je ne change